Été

IAM

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(Paroles à 0 : 27)

L’été marque ces rues de ces éclats, de ces sourires, des moments de grâce même si pour le travail on doit courir

J’aime trop cette vie, ce bordel où les gens se croisent

Apprécient le temps, ils savent que dès qu’on nait on commence à mourir

Une vie parmi les gens tordus, les gens bien

Les gens honnêtes qui marchent au jour le jour sans plan dément sur la comète

Demain c’est loin, le sort fait tourner son aiguille

Il joue de nos plans tout comme Dieu t'as mis cette couleur sur les pommettes

Au quotidien la rue nous chante sa mélo

Cette violence, ces joies, ces peines et ses mélo-drames

Comme ces gamins de 12 ans armés qu’on a croisés, j’ai eu l’impression de voir la mort à l’oeuvre sur un vélo

Voici le décor de nos adolescences où aucun menteur met les pieds et se contente de palucher toutes ses connaissances

Aucun besoin d’eux, aucun besoin de leurs discours intéressés

Ici, on nait, on vit, on meurt sans y penser comme une évidence

La lune vient de se coucher, la rue commence à s’agiter

Le soleil s’éveille doucement, doucement

Et sa main s’étend sur les passants

Le goudron crache sa fumée, les murs commencent à s’étouffer

La chaleur s’étale lourdement, lourdement

Et sa main s’abat sur les passants

Ces souvenirs de l'âge d'or tournent en rond dans ma tête

C'est tout ce que j'ai au final donc je ne laisserai pas l'histoire s'effacer

Les gens grandissent et changent, j'aimerais pouvoir rester la même

Ces rires et ces larmes dans mes yeux vivront à jamais dans mon esprit

Les pas s’enfoncent dans le goudron, à peine 10h c’est la fournaise

Ça fume déjà sur les balcons, le sol est chaud comme de la braise

Tous les gamins ont une casquette, t-shirt, caleçon et claquettes

Un mec sirote une 16 à l’ombre le cul posé sur les cagettes

Des gens pressés en stress, le bus arrive, merde !

Un livreur en sueur qui s’énerve parce qu’il trouve pas l’adresse

Une fille qui joue au ballon, un homme qui pousse un caddie

On dirait que c’est lourd comme le plomb mais ce plomb là c’est sa vie

Devant la ligne ça se frotte les mains, encore une belle journée

Ça bouge au bar, tous les quarts d’heure quelqu’un remet sa tournée

Les gouttes commencent à couler, les flics commencent à tourner

Dans toute la rue on peut sentir venir la dernière fournée

Des gens venus de partout, surement de sacrés parcours

Rien que pour ça, respecte-les tu connais pas leurs détours

Et sous le soleil déchainé, la vie repart pour un tour

Jusqu’à ce qu’à nouveau le croissant revienne clamer son amour

La lune vient de se coucher, la rue commence à s’agiter

Le soleil s’éveille doucement, doucement

Et sa main s’étend sur les passants

Le goudron crache sa fumée, les murs commencent à s’étouffer

La chaleur s’étale lourdement, lourdement

Et sa main s’abat sur les passants

Yeah, yeah-yeah-yeah

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