Bryan Herman

Lomepal

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(Paroles à 0 : 20)

10 fractures, 6 entorses, ça renforce mais j'ai appris à aimer les bienfaits de se ken

Board Nozbone, taille 8.5 : pour mes grosses chevilles j'ai du confort en rab

Gros flow, gros morceaux, jamais un aussi bon rappeur n'avait vraiment fait de skate

Feeble Front, Hardflip, jamais un vrai skateur n'avait été aussi fort en rap

Je me déplace en skate, dégaine de clochard à la Chris Cole

J'ai la dalle j'ai pas d'oseille, du son dans les oreilles je me crois à San Francisco

Ça rend immortel, au-dessus des autres : faut rouler pour le croire

Je me sens immortel, faut rouler pour le croire

Antoine c'était un vrai piss drunk, c'est ce que les panneaux disent

Je me suis déjà tout cassé 5 fois

Nouvelle board, nouveaux poignets : j'ai pas lu la notice

Aujourd'hui ça va skater comme un autiste

J'suis en forme, j'ai bouffé 6 steaks, je descends dans la rue comme à la fin des sixties

J'suis un vrai, pas une pisseuse en mode cystite

Nique les règles, nique le système, roule une grosse saucisse d'herbe

Beaucoup trop d'énergie en moi pour que je m'asseye

Je reste debout, je suis toujours bien calé comme un Feeble

En road trip de Marseille jusqu'à Marbella

Y'a des sessions pour lesquelles j'aurais claqué ma paye

Sauter 100 fois les mêmes marches en braillant c'est mal

Mais je continuais jusqu'à ce que les croûtes sur mes bras en aient marre

C'est de la magie, imagine

Je resserrais mes jeans à la machine à coudre pour ressembler à Bryan Herman

Rouler

Tomber

Rouler

Tomber

Rouler

Tomber

Rouler

Tomber

Rouler

Tomber

Rouler

Tomber

Rouler

Tomber

Rouler

Tomber

Quand j'étais petit le skate y'avait qu'aux States que c'était cool

Nous on vivait dans un pays inculte, s'habiller bien c'était ultra cher

Chaque trajet j'avais un vrai style de thrasher mais j'ai jamais eu de quoi m'en payer un pull

Logo sur le t-shirt dessiné au Posca, on filmait toutes nos sessions jusqu'à en mériter un Oscar

Demande à Jessy, aux Bloby's, à Kamel ou à Claude, combien de spots on a retourné sur le globe

Plus on était peace, plus on venait nous faire chier comme Tatie Danielle

Y'avait toujours des bouffons qui voulaient nous braquer le panier

Un long bout de bois, 2 bouts de fer, 4 gommes dures, c'est pas leurs bras qui gagnaient

Je me déplace en skate, dégaine de clochard à la Chris Cole

J'ai la dalle j'ai pas d'oseille, du son dans les oreilles je me crois à San Francisco

Ça rend immortel, au-dessus des autres : faut rouler pour le croire

Je me sens immortel, faut rouler pour le croire

Je passe mes nuits à cracher des lames au stud

Les gens sont si petits ça m'élève l'âme au-dessus

Le skate c'était pareil sauf que quand ça nous donnait la gaule à mort c'était pas encore la mode

Aujourd'hui c'est hype mais je suis trop vieux pour les médailles et je me sens mal si je bois pas beaucoup d'eau le matin

Ça c'est ma kryptonite, c'est ma gousse d'ail

J'ai pas fait de boxe thaï mais j'ai des tibias qui ressemblent à des couteaux à pain

Les modes et les marques passent pas le magma

Qui a connu la boule au ventre sur les quatre blocs de MACBA ?

Certainement pas tous ces suiveurs tristes

Je baise tout ce que Justin Bieber tweete, je danse comme Oliver Twist

Quand je péterai les plombs tout le monde s'y attendra

Je commence à ressembler à tous ces tristes puristes que je déteste dans le rap

Alors stoppez-moi avant que je devienne une merde

Pitié stoppez-moi, c'est pas moi c'est la nature humaine

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